CASES OBUS MOUSGOUM

Les cases obus tirent leur nom de leur forme conique, striée de nombreuses cannelures qui servent à la fois d’échafaudage pendant la construction, de contreforts et de système d’évacuation des eaux. Ce sont des cases construites uniquement en argile, paille et colle végétale, haute de 3 à 4 voir 8 mètres ; elles sont sensibles aux pluies et leur construction dure environ 6 mois. Cet habitat typique des tribus Mousgoums de l’extrême nord du Cameroun a disparu au profit des cases rondes ordinaires. En effet, les dernières cases originelles ont disparu dans les années 70. Ce n’est que dans les années 80 qu’une opération de sauvetage du patrimoine architectural a été entreprise dans un but touristique. A cet effet, des cases obus ont été reconstituées principalement à MOURLA en 1996/1997 par l’ONG « Patrimoines sans frontières » et à POUSS par USAID.

La composition d’une habitation Mousgoum comporte traditionnellement 5 cases. Une pour le chef de famille, deux pour les femmes, une pour la cuisine et une pour le bétail. Au centre se trouve un grenier à mil. Les 5 cases sont reliées par un mur en argile uniquement accessible par une porte verrouillée la nuit.

A l’extérieur de l’enceinte, l’arbre à palabre est aménagé avec un ensemble de « sièges » en terre.

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