Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l’UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l’indépendance et la réunification avant d’être interdit puis lourdement réprimé par le pouvoir colonial français en pays Bassas et en pays Bamileke. L’indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960 et la réunification a lieu l’année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie nord ayant opté pour l’union avec le Nigeria. Il s’ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l’U.P.C., et l’ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l’assistance de la France, qui durera jusqu’à la fin des années 1960 [4]. Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.