Chaque pays a ses règles de conduite, ses formules de politesse, ses usages, souvent très éloignés des siens. Voici un petit mémo pour mieux comprendre…
Avec plus de 200 groupes ethniques allant du Lac Tchad au grand Sud forestier, le Cameroun ne constitue pas un ensemble homogène mais une extraordinaire mosaïque multiculturelle, avec ses langues, us et coutumes bien particulières.
Dans le Septentrion:
Les salutations sont extrêmement importantes : ici, on dit bonjour, tout le temps, à tout le monde, même à quelqu’un qu’on n’a jamais vu et qu’on ne reverra jamais… Ne pas hésiter à s’enquérir de la famille, même si on ne la connait pas.
La tenue : montrer ses jambes (pour les filles, mais aussi pour les garçons) est très mal vu par les musulmans. Évitez donc les shorts et mini-jupes. Vous pouvez par contre sans problème donner la tétée à votre bébé au vu et sus de tout le monde, cela ne choquera personne.
Déchaussez-vous avant de marcher sur la natte, ou pour entrer dans une mosquée ou encore chez le Lamido
Le marché:
L’objectif premier du marchandage n’est pas de faire baisser les prix. Il s’agit avant tout d’un échange. Prenez votre temps, parlez d’autre chose, exclamez-vous bien fort. Plus longue sera la discussion, plus vous aurez l’estime de votre interlocuteur.
L’interpellation : pour appeler quelqu’un dans la rue, héler un taxi, on fait « PSSST ». Cela n’a rien d’impoli, contrairement à ce que certains pourraient croire, … et c’est efficace (toute la rue se retourne en général !).
L’islam et les prières : l’islam impose cinq prières quotidiennes, à des heures bien précises, faites après des ablutions rituelles. Ne vous étonnez donc pas de voir certaines personnes se laver les pieds, la tête et les mains sur le bord du trottoir, ou votre boutiquier abandonner ses clients sans préavis pour prier derrière le comptoir. Patientez, tout ça est très naturel.
Au Centre Sud
Les salutations sont importantes : ici, on dit bonjour, et l’on tend la main à tout le monde, aussi bien aux femmes qu’aux personnes âgées.
LA RELIGION
La religion traditionnelle gère les rapports de l’homme avec Dieu et son environnement au moyen des rituels et des interdits. Dans l’Afrique traditionnelle, le monde est animé par une force vitale qui peut prendre différents aspects selon les peuples et les religions. La nature est intimement liée à l’individu par la religion. On distingue chez les bantous, deux types de sociétés animistes : Les sociétés animistes monothéistes qui considèrent qu’il n’y a qu’une âme unique qui habite les objets et croient en un dieu créateur unique. Et Les sociétés animistes polythéistes qui croient qu’il y a une âme dans chaque objet et croient en plusieurs dieux. Quelque fois, ils attribuent un pouvoir croissant à certaines divinités au dépend des autres qu’ils considèrent comme inférieures. Les divinités en question deviennent des dieux. Les totems ne jouent pas le rôles d’icônes ni d’idoles chez ces peuples, mais seulement celui de lien symbolique entre la nature et le sacré.
L’art des peuples bantous est très diverse et varie en fonction des populations et des croyances. On trouve ainsi dans ces populations un artisanat très étendu, à savoir sculpture sur ivoire, sceptres, cannes, armes, porte-flèches, appuie-nuque, chasse mouches, orfèvrerie, céramique et perlage. Le style d’art pratiqué est caractéristique de chaque région. Ainsi, dans les régions des hauts plateaux du Cameroun, la sculpture sur bois ne se limite pas seulement à la création de statuettes et de masques, des sièges, des lits, des récipients à usage domestiques, des instruments de musiques, on observe aussi des décorations intervenants dans l’architecture.
LE MARIAGE
Dans les sociétés Bantous, la polygamie était admise. Tout d’abord pour des raisons culturelles, car ces sociétés étaient culturellement collectivistes, c’est à dire que l’homme était tout d’abord membre d’un clan et l’action d´épouser une femme n’était qu’un moyen d´enrichir le clan. De fait, la future épouse devenait la propriété de la famille. Si son mari venait à mourir, l’un des frères de ce dernier devait recevoir la femme en héritage. Et s’il était déjà marié, il était obligé de devenir polygame. Une autre coutume obligeait un frère unique ayant plusieurs sœurs à prendre le même nombre d’épouses qu’il avait de sœurs.
Aujourd’hui, avec l’arrivée du modernisme, la polygamie est en voie de disparition dans les sociétés bantous.
LES FUNERAILLES
Les Bantous enterrent leurs morts avec un cérémonial dont le faste est proportionnel au rang social du défunt. Toutefois, les modes d’ensevelissements peuvent différer selon les tribus. Les funérailles se caractérisent par les lamentations rituelles.
Chez certains Bantous, la mort n’était pas considérée comme un phénomène naturel. Selon eux la mort était toujours causé par la sorcellerie, ou la malveillance des autres personnes. Ainsi, après chaque décès, les personnes affectées devaient consulter le sorcier ou le devin du village, afin de tenter de découvrir celui qui a causé la mort.
La personne défunte était enterrée soit dans l’enceinte de la concession, dans une fosse creusée à cet effet. L’enterrement avait lieu habituellement l’après-midi. Pendant les funérailles, tous les voisins et les proches du défunt assistaient à la veillée dans la concession du défunt.
Ce qu’il ne faut jamais faire
- Enjamber quelqu’un d’allongé.
- Poser son sac directement par terre.
- Pour les hommes, s’asseoir sur un mortier.
- Manger ou donner quelque chose avec la main gauche.
- Marcher sur une natte avec ses chaussures.
Ce qu’il faut toujours faire
- Dire bonjour, avant toute chose.
- Demander des nouvelles de la famille.
- Saluer les vieux avec respect.
- Donner une pièce de monnaie à un mendiant,
- Raccompagner les visiteurs en faisant quelques pas avec eux.